Dans un contexte où le streaming multimedia est devenu presqu’ incontournable, Diskòb Mizik fait son entrée. L’application qui, en octobre 2018, avait remporté à Port-au-Prince, la 6e édition du concours de Hackathon à l’initiative de l’OIF, est officiellement lancée le 30 juillet 2019, dans les locaux de BANJ, rejoignant ainsi la plateforme Haïtiz, lancée en 2017.
Un lancement marqué par une forte présence d’adeptes mélomanes qui ont bien profité de la présence de plusieurs artistes haïtiens ayant fait le déplacement pour assurer une ambiance féerique, notamment, Jean Jean Roosevelt, Kemissa Trécile, Darline Desca, Gardyn Mercier…
« Diskòb » est avant tout une application qui offre aux professionnels de la musique un portail de diffusion et de promotion. Elle propose également un espace d’assurance où les artistes pourront épargner une partie de leurs revenus et l’utiliser en cas force majeure (urgences, maladie…).
Diskòb, désormais disponible sur Play Store (100+ téléchargements) est venu rejoindre son prédécesseur Haitiz (10,000+ téléchargements), qui, lancé en 2017, propose aux mélomanes un riche répertoire de 30.000 morceaux d’artistes haïtiens, datant des années 40 à nos jours (selon le PDG de Masters Media qui l’a développée). Les deux applications poursuivent ainsi l’objectif de faire la promotion de la musique haïtienne et de mettre à profit les avantages de la globalisation.
Malgré quelques différences au niveau de l’interface, les deux plateformes présentent quelques similitudes. Toutefois, se référant à l’exemple de la plateforme Haitiz qui semble afficher des problèmes de maintenance, l’Observatoire s’inquiète de la viabilité de tels projets qui interviennent dans un contexte où le paiement dématérialisé peine à être mis à profit, notamment lorsqu’il s’agit d’intégrer des mécanismes multiplateformes.
Il demeure que l’émergence de ces projets devrait interpeler l’ensemble des parties prenantes de l’écosystème numérique sur la nécessité d’actualiser l’existant, à tous les niveaux (cadre légal, secteur bancaire, milieu financier, éducation…) afin de permettre un développement intégral de la société de l’information et l’économie numérique.
